anecdotes - 2ième partie


étape hôpital de Vielha - Espot


R.A.S. sinon que c'est une étape splendide aux petits lacs plus beaux les uns que les autres. Un parcours jusqu'au Lac de San Maurici a été aménagé pour les handicapés à fauteuils, je trouve que c'est une excellente initiative qui pourrait être reprise côté français (je pense au tour du lac de Bious-Artigues en vallée d'Ossau)

Espot - Tavascan


1ère vraie galère d'itinéraire malgré le beau temps et balisage du GR11: Impossible de trouver le GR11 au-dessus du village abandonné de Dorve, balisage très approximatif comme la carte au 1/50000 que j'ai entre les mains. Finalement, je me retrouve et pour aller plus vite, je quitte le GR pour suivre un chemin bien marqué...sur la carte... versant est du col de Campirmie. A nouveau égaré, je descends dans tout droit dans une végétation très dense, je surprends des sangliers dans leur sieste, ils détalent aussi sec mais étant un peu inquiet d'en rencontrer d'autres un peu plus belliqueux, je me mets à chanter à tue-tête histoire de les prévenir de mon arrivée. Pour finir, traversée de ruisseau avec de la vase largement au dessus des chevilles. Je trouve un endroit un peu plus propre, je m'allonge tout habillé dans l'eau fraîche histoire de me rafraîchir et de m'enlever toutes les bribes de végétation que j'ai récoltées et qui me donne une énorme "grattère". Arrivée au petit village de Tavascan... ouf de soulagement et je passe une bonne heure à enlever tous les "piques" coincés dans les chaussettes et les chaussures.

Tavascan - ref.Vallferrera


Au font du pla de Boavi, le passage du torrent sur deux rondins de bois 5m. au dessus de l'eau et des rochers, c'est quand même une épreuve! Pas très rassuré de le passer debout- je n'allais quand même pas le passer à califourchon!!- Au lac de Baborte, je m'arrête un moment blaguer avec un Toulousain qui vient faire une semaine de HRP en solitaire pour se ressourcer. Il s'arrête là où bon lui semble. Nous avons presque des objectifs opposés heureusement cela n'empêche pas une discussion très amicale. Lors de l'échange, son gros sac posé par terre bascule dans l'eau peu profonde, on le récupère très vite...et le sac commence à sécher le temps de finir notre discussion. Au refuge de Vallferrera, coup de blues car le temps est pluvieux et une certaine lassitude se fait sentir. Arrive alors un randonneur d'une soixantaine d'année habitant au Havre. Il est en train de traverser les Pyrénées par le GR11 moins vite mais de la même façon que moi. En discutant au refuge, il me raconte qu'il a déjà fait une fois le GR10 et deux fois la HRP(dans chaque sens) mais aussi Le Havre - St Jacques de Compostelle et Le Havre - Rome et ce il y a quelques années seulement. Ce n'est pas un montagnard averti mais quelqu'un avec un moral d'acier...toujours optimiste et très méticuleux. En une soirée, j'ai appris beaucoup et du coup, mon moral est remonté d'un bloc et la longue étape du lendemain a été avalée sans difficulté.

ref. Vallferrera - Ransol(El Tarter)


Longue mais superbe étape. Paysage alpin. La station de ski d'Ordino-Arcalis est plutôt bien intégrée au paysage (du bois, du vert, semi-enterrée, pistes engazonnées). Je sais que je vais faire hurler certains en disant cela ! Mais j'habite une vallée où l'on sait ce qu'apporte une station de ski, à tout point de vue...Même si l'arrivée dans le "complexe" El Tarter - Soldeù en été n'est pas ce qu'il y a de plus beau en montagne.

El Tarter - L'hospitalet près d'Andorre


R.A.S. Pour moi qui ne parle pas un mot d'Espagnol, le retour en France me rassure un peu et je vais pouvoir échanger un peu plus.Gîte très sympa à L'hospitalet et je discute avec quelques personnes de mon périple en cours. Quelqu'un me tombe dessus en critiquant ce que je fais... je vais trop vite...je ne regarde pas... je n'ai pas le plaisir d'être en montagne !!! Tous les moments que j'ai vécu depuis le départ me défilent dans la tête...Alors, ce que peut dire cet homme sûr de lui, j'en ai rien à f...

L'hospitalet - Eyne


étape très longue(partie Pyrénées 2000 - Eyne sans intérêt)Arrivée au bout de la fatigue dans le gîte Cal Paï superbe et à l'accueil très sympa. J'ai une chambre pour moi tout seul jusqu'au moment où on me demande si j'accepte de la partager avec deux autres personnes, j'aquiesce sans problème. Arrivent alors deux allemands non randonneurs qui ouvrent des bières aussitôt leurs affaires posées. Je regarde avec envie leurs bibines...mais hélas pour moi, je n'ai aucune offre pour trinquer avec eux. Jusqu'au repas, ils vident quantité de bières et au repas, passent allègrement au vin rouge. Le temps de blaguer après le repas, notamment avec un montagnard tarbais qui a fait la HRP il y a quelques années(moments d'émotion à l'évocation de certains souvenirs), je rentre à la chambre à la nuit. Mes deux allemands sont espataflés sur leurs lits et ronflent à qui mieux mieux. Pour ne pas les réveiller, j'essaie de rassembler mes affaires à tâton en espérant ne pas en oublier...Evidemment, je dors très mal et pars tôt le matin alors que les deux compères ronflent encore!!

Eyne - Ref. de Marialles


Suite à la mauvaise nuit,la longueur de l'étape m'inquiète un peu et donc je pars pied au plancher pour avoir le temps de me reposer tranquille à l'arrivée. Très belle remontée de la vallée d'Eyne avec une grande variété de faune et de flore. J'arrive assez vite au refuge d'Ull de Ter et je m'y arrête pour me ravitailler en eau vu la suite de l'étape qui me reste à parcourir. Mais suite à un problème de pompe, je dois prendre l'eau du torrent, environné de vaches. Tant pis, je me sers quand même en espérant que mes intestins tiendront le coup.Le passage du plateau désertique avec ces grandes pierres plates servant de cairns est magique. En arrivant au Pla Guilhem, deux patous des Pyrénées s'approchent dangereusement de moi en aboyant fort et en montrant les dents. Je m'écarte en reculant peu à peu et en "gueulant" aussi fort qu'eux et bout d'un moment qui m'a paru long, ils repartent vers leur troupeau de brebis...Ouf! En chemin, j'avais doublé un groupe de randonneurs mené par un accompagnateur d'un "prestataire de service de rando et trek" connu. Ils arrivent au refuge fourbus et certaines avec des pieds en piteux état. L'ambiance dans le groupe est plutôt morose. Avec des couples de randonneurs qui font un tronçon du GR10 ou de la HRP, nous échangeons nos impressions, nos découvertes et cette soirée est un excellent souvenir. Je ne suis pas sûr que ces gens qui ont payé pour marcher en retireront beaucoup de choses. Il faut partir à l'aventure même en restant modeste sur ses objectifs. Rien n'est plus beau que de découvrir l'itinéraire que l'on avait imaginé sur la carte la veille. Les surprises, bonnes ou moins bonnes, seront au rendez-vous et les souvenirs seront d'autant plus forts.

Ref. de Marialles - Amélie-les-bains


Je monte avec un couple de hollandais vers le Canigou que je laisse à ma gauche pour aller vers les gourgs de Cady et la Serra del Roc Negre. Je suis seul hors sentier, je m'éloigne de la foule du Canigou sans remords, content d'être là et heureux de tenir mon pari, la Méditerranée est proche! Retour à la civilisation à Arles-sur-tech puis Amélie-les-bains, le bruit, le monde....

Amélie-les-bains - Col de l'Ouillat


C'est mon étape la plus éprouvante, la plus difficile de toute la traversée- grosse fatigue-grosse chaleur. La montée au roc Frausa est plus longue que prévu. J'ai l'impression d'être perdu avant Las Illas et la partie Las Illas-Le Perthus me semble interminable sur cette piste poussiéreuse...Mais le pire, c'est que je n'avais pas bien repéré la suite sur la carte, la remontée sur le col de l'Ouillat est un calvaire au début... Peu à peu, l'air se rafraichit doucement et la fin de l'étape est magnifique. Mais quelle journée, je ne pensais pas souffrir autant! A chaque pas je me disais, demain j'ai fini,deamin j'ai fini, demain j'ai fini.

Col de l'Ouillat - Banyuls


Pour cette dernière étape, je ne pensais pas retrouver une végétation ressemblant à celle du Pays Basque (hêtres et fougères). Le refuge de Tagnarède est une vraie poubelle...comme hélas beaucoup de refuges non gardés...alors que la plupart des montagnards se proclament comme des défenseurs d'une montagne propre et sauvage! Si beaucoup de bergers ferment leurs cabanes en hiver, c'est parce qu'ils en ont marre de les retrouver en piteux état, voir saccagées... La vue sur Banyuls depuis le Sailfort me fait penser à tous ces gens qui ont fait la traversée avant moi et me donne l'impression d'appartenir à une communauté

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