Quelques anecdotes notées sur mon petit carnet


étape Biriatou - Elizondo


R.A.S.étape longue mais en terrain très connu. Je me dis que dans l'autre sens, par beau temps, cette arrivée avec la vue sur l'océan doit être magnifique (mise à part la traversée d'Hendaye)

étape Elizondo - Col d'Orgambide:

Je passe devant un groupe de randonneurs au Col d'Arnostéguy. Me voyant courir, ils se fichent de moi gentiment. Je ne pense pas que beaucoup d'entre eux m'ont cru quand je leur ai décris l'étape que j'étais en train de faire ...et la suite !!

étape Iraty - Belagua :

Observation de milliers de brebis au repos dans une lumière magique:extra! Puis j'aperçois 4 vautours posés sur l'arête de Zazpigagna, je les approche le plus près possible (à 50m). Du coup, je vais un peu trop loin sur l'arête et je fais un peu d'escalade sur du rocher "péteux", je fais doucement marche arrière et rejoins le bon couloir. Rencontre sympa avec le berger d'Ardanne et son fils dans un cadre superbe.

étape Belagua - Ref. d'Arlet:

Rencontre au ref. avec un couple de Québéquois à la forme précaire mais à la bonne humeur débordante. Ils comptaient faire la traversée du Parc ouest-est, lui, avait appris le "Véron" par coeur pendant les longues soirées d'hiver au Québec, elle, n'avait qu'une angoisse, c'était le passage d'Orteig au-dessus d'Arrémoulit. Ebauche d'une conversation avec un anglais aussi grand que maigre, qui a passé un long moment à écrire et qui n'a quasiment rien mangé à part des "graines", personnage étonnant.

étape Arlet - Caillou de Socques:

lever du jour: les bergers déjà à la traite au milieu des troupeaux de brebis très calmes dans un décor somptueux avec une lumière magique. Moments d'émotion intense si près si loin du monde... moderne !? - En descendant depuis le Port d'Astu vers Anéou, rencontre avec un très jeune isard seul et à l'air perdu... qui se laisse approcher comme s'il demandait de l'aide... En le regardant tristement, je pense qu'il ne vivra pas longtemps, la nature est quelquefois cruelle. Je suis quasiment seul depuis le Port d'Astu, et pourtant dans le parc! Les gens ne s'éloignent pas des grands itinéraires même si ça bouchonne ! - En arrivant sur la route à Aneou, je tombe nez à nez avec les frères Estève, grands coureurs de montagne, qui avaient commencé une traversée des Pyrénées ultra rapide...mais interrompue. Avec une assistance à chaque étape, ils pourront faire la traversée en moins de 15 jours. Ils me descendent à Gabas. Orage énorme vers 15h.

étape Caillou de Socques - Marcadau:

Au col de la Fache, pour aller plus vite et parce que c'est plus sympa, je dévale la pente par de grands névés en ramasse, je croise un petit groupe de randonneurs qui montent avec des piolets d'un pas mal assuré. Vu leurs regards et leurs remarques, ils me prennent pour un inconscient. Je dois avouer que j'ai rencontré en chemin ou au refuge quelques donneurs de leçons qui n'avaient qu'une vision de la montagne, la leur ! - Au Marcadau, alors que l'orage s'abattait dehors, un groupe de randonneurs de la Côte Basque mettait le feu au refuge en ...chantant à tue-tête.

Marcadau - Gavarnie

En passant au plat des Oulettes de Gaube, je passe devant une dame d'un certain âge et nous commençons à discuter (du risque d'amende encourue par ceux qui n'enlèvent pas leur tente le matin dans la zone du Parc, je crois me souvenir)pour finir par discuter de cette traversée des Pyrénées que je suis en train de faire et qu'eux ont fait il y a quelques années par le GR10, souvenir marquant et émouvant. En continuant, je rencontre son mari qui revient du sommet du Petit Vignemale, je le reconnait rapidement. Ces deux personnes avaient sûrement quelque chose qui m'attirait pour que je m'arrête discuter avec eux alors que j'avais croisé plusieurs dizaines de personnes depuis ce matin...mystère. En descendant la petite route d'Ossoue vers Gavarnie, je regarde au-dessus et scrute les falaises à la recherche de lignes d'escalade possibles...je fais la même chose à chaque fois que je vois un de rocher vertical ou plus même si j'ai arrêté l'escalade depuis 6 ou 7 ans...Je ne m'aperçois pas que je m'approche dangeureusement du ravin au-dessus du torrent. J'ai le pied droit à 5cm du précipice quand je sors de mes pensées. Un pas de plus et c'en était fini de moi!! Chance, hasard ou autre chose?

étape Gavarnie - Parzan

Les orages ont laissé de gros paquets de grêlons ressemblant à des névés tout autour de la Hourquette d'Allans - Le début de la descente du Port Neuf de Pineta se fait sur une longue pente uniforme recouverte de graviers assez fins, j'entame une descente ultra-rapide à grandes enjambées. Tout d'un coup, je me rends compte de la situation délicate dans laquelle je serais si une semelle rendait l'âme. Je freine instantanément et les regarde d'un oeil inquiet...Tout va bien, les semelles de mes chaussures de trail ont parfaitement tenues le choc... heureusement sinon, la suite de la traversée en aurait été changée.

étape Parzan - Benasque:

En montant vers le col de Gistain, je remarque loin devant moi un randonneur chargé qui monte lentement et s'arrête souvent. Arrivé à sa hauteur, on se salue et dans un français matiné d'écossais, il m'explique qu'il envie ma vitesse de marche mais que lui, s'il s'arrête souvent, c'est pour mieux admirer le paysage et regarder les fleurs...Je le regarde en souriant, un peu sceptique... Et en me faisant un grand clin d'oeil... il m'avoue qu'il est cuit,qu'il fait trop chaud pour un écossais et qu'il lui tarde de boire des bières bien fraîches!! Plus haut, j'aperçois des randonneurs avec des VTT sur le dos (2 heures de portage!!) La descente vers Benasque est, paraît-il, super à faire. Au col, ils parlent mécanique et...boulot et, de toute évidence, se foutent complètement du superbe paysage environnant. Vu la descente jusqu'au refuge d'Estos, je doute de l'intérêt de la faire à VTT.

étape Benasque - Hospice de Vielha:

Surprise !! après une très belle étape, j'arrive au refuge. Enormément de bruit... Le nouveau tunnel de Vielha est en construction à côté et en dessous (ça tremble régulièrement). Dans l'après-midi, devant l'entrée du refuge, de hirondelles attaquent en piqué et rasent de très près les randonneurs assis sur les marches. On sent les ailes nous frôler.

 

étape hôpital de Vielha - Espot


R.A.S. sinon que c'est une étape splendide aux petits lacs plus beaux les uns que les autres. Un parcours jusqu'au Lac de San Maurici a été aménagé pour les handicapés à fauteuils, je trouve que c'est une excellente initiative qui pourrait être reprise côté français (je pense au tour du lac de Bious-Artigues en vallée d'Ossau)

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